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Voiture à hydrogène : un avenir incertain

L’utilisation de l’hydrogène comme vecteur énergétique fait l’objet d’un nouvel engouement, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) lui a ainsi consacré un rapport dans le cadre du G20 d’Osaka. Rappelons que cette filière est associée à la technique de la pile à combustible qui, en recombinant l’hydrogène et l’oxygène de l’air, produit de l’eau, de la chaleur et de l’électricité (l’opération inverse de l’électrolyse), pour alimenter un moteur électrique. Ses promoteurs la présentent comme un atout pour des véhicules électriques utilisant une électricité « décarbonée » produite sans émission de CO2. Début 2019, le parc mondial comptait 11 000 véhicules légers à hydrogène, dont 400 en France, plusieurs trains fonctionnant à l’hydrogène.

L’hydrogène est un gaz industriel utilisé dans la pétrochimie, la synthèse de l’ammoniac et l’électronique, avec des propriétés énergétiques remarquables : il est le vecteur énergétique avec la plus grande densité massique (2,2 fois plus d’énergie par kilogramme que le gaz naturel). Il est produit à près de 95 % par vaporeformage du gaz naturel avec de la vapeur d’eau et émission de CO2 (par les réactions des composés carbonés avec l’oxygène), et marginalement par électrolyse de l’eau. L’utilisation de piles à combustible à hydrogène pour assurer une mobilité propre impose de le produire par électrolyse de l’eau avec une électricité « décarbonée » (issue notamment de filières renouvelables).

L’avenir de la filière, qui est en concurrence avec celle des batteries électriques,...