Plusieurs rapports, à caractère plus ou moins prospectif, sur les transports ont été élaborés depuis 1992 en France. Émile Quinet en dégage les principaux enseignements quant aux stratégies qui devraient être adoptées en conséquence .
Certains de ces enjeux ne sont guère nouveaux (l’intermodalité, la vérité des prix, l’aménagement du territoire et les procédures de calcul économique), mais font l’objet d’une approche renouvelée. D’autres thèmes inédits apparaissent : telle la nécessité d’adopter en matière de transports une stratégie à long terme cohérente, celle de mieux maîtriser la demande de mobilité ou encore celle d’assurer une plus grande coordination entre les nombreux acteurs (institutions publiques et transporteurs) qui interviennent dans ce domaine.
Ne pouvant que souscrire à ces objectifs, Émile Quinet s’interroge toutefois sur la faisabilité d’un calcul économique à long terme fondé sur les avantages et les coûts directs et indirects et, surtout, sur la possibilité d’adopter une politique des transports cohérente alors que s’affronte à l’évidence en ce domaine une multiplicité d’acteurs aux logiques différentes.
Vers une politique des transports ?
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 195, février 1995
