Revue

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Une France de plus en plus rurale ?

Les enquêtes dans ce domaine se succèdent, pour mieux se renforcer : une majorité de Français affirment qu’ils aimeraient vivre à la campagne [1]. Cette aspiration, qui tend à croître avec l’âge, apparaît comme une réponse aux inconvénients ressentis de la vie en ville : pollution, insécurité, bruit, coût de la vie, etc.

Pourtant, selon les données de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), 77,5 % des Français sont aujourd’hui urbains. Mais ce taux, qui a fortement augmenté depuis le XIXe siècle, a progressivement ralenti. En effet, l’exode rural est terminé depuis les années 1970, et le taux de croissance démographique des communes peu denses est, depuis, supérieur à celui des communes densément peuplées (voir encadré).

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Deux approches de l’urbanisation et quatre catégories de communes

Selon l’approche morphologique, l’urbain correspond à une unité urbaine, c’est-à-dire à une commune ou un ensemble de communes qui comporte sur son territoire une zone bâtie d’au moins 2 000 habitants où aucune habitation n’est séparée de la plus proche de plus de 200 mètres. Toutes les communes n’appartenant pas à une unité urbaine sont considérées comme rurales.

La deuxième approche, proposée par la Commission européenne et adaptée par l’INSEE à la France, n’oppose pas rural et urbain, mais prend en compte différents degrés d’urbanisation (en agrégeant des carreaux d’un kilomètre carré). Elle permet de répartir les communes françaises en quatre catégories : densément peuplées ; de densité intermédiaire ; peu denses ; très peu denses. Entre 20...