Revue

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Un suivi de l’accord de Paris sur le climat depuis l’espace

Les 195 États signataires de l’accord de Paris conclu lors de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) en décembre 2015 (dont les États-Unis, même si ceux-ci, sous l’administration Trump, ont exprimé l’intention de s’en retirer, d’une manière qui n’est pas encore claire) se sont engagés à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et en particulier de CO2, et à faire tous les cinq ans un bilan des progrès réalisés dans cette voie. Ce bilan suppose que l’on dispose de mesures régulières des émissions de principaux gaz à effet de serre (outre le CO2, il s’agit du méthane et des oxydes d’azote) avec une identification de leur origine et des sources émettrices (la combustion des combustibles fossiles est la principale pour le CO2, mais les sols, les zones agricoles et d’exploitation des hydrocarbures, les volcans et la déforestation contribuent aussi aux émissions de GES).

D’autres indicateurs sont utiles pour suivre l’évolution du changement climatique et améliorer les modèles climatiques (la température au sol et à la surface de l’océan, la couverture par les glaces de l’océan Arctique et de l’Antarctique, la couverture forestière notamment). Il est nécessaire de disposer de mesures globales mais aussi locales. Or, comme le souligne Alain Dupas – physicien qui a été plus de 20 ans chargé d’études au CNES (Centre national d’études spatiales), aujourd’hui consultant sur les stratégies spatiales -, l’observation spatiale est un moyen privilégié de faire ces mesures. Il rappelle que « les fameux rapports du GIEC (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui a révélé l’accélération du changement climatiqu...