Revue

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The Global Risks Report 2024

Analyse de rapport

À travers son Global Risks Report 2024 réalisé en partenariat avec le Zurich Insurance Group et Marsh McLennan, le Forum économique mondial présente une analyse prospective des risques mondiaux sur un, deux et dix ans. Ce rapport s’appuie sur les réponses de plus de 1 400 experts du risque à une enquête sur la perception des risques mondiaux (GRPS), menée en septembre 2023, ainsi que sur les données du Forum économique mondial. Il vise à éclairer les décisions des donneurs d’ordre en leur fournissant des clefs pour mitiger les risques identifiés à court et long termes.

Forum économique mondial, The Global Risks Report 2024: 19th Edition, Genève : Forum économique mondial, janvier 2024, 124 p.

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Dans ce rapport, un « risque mondial » est compris comme la possibilité d’un événement qui aurait un impact négatif significatif sur le produit intérieur brut mondial, la population ou les ressources naturelles de la planète. Et l’analyse se fonde sur quatre principaux déterminants : les trajectoires liées au changement climatique, les transformations démographiques, l’accélération technologique et les changements géostratégiques.

D’abord, le rapport constate qu’en 2023, de nombreuses populations vulnérables ont été confrontées à des conflits meurtriers — par exemple au Soudan — ou à des conditions climatiques extrêmes et des catastrophes naturelles. Le mécontentement de la société était palpable dans de nombreux pays, avec des cycles d’information dominés par la polarisation, les manifestations violentes, les émeutes et les grèves.

Les perspectives semblent majoritairement pessimistes aux différents horizons observés : la majorité des répondants au GRPS (54 %) anticipe une instabilité et un risque modéré de catastrophes mondiales ; 30 % s’attendent à des conditions extrêmes.

Les risques environnementaux sont le plus souvent cités aux trois horizons temporels retenus

Les deux tiers des personnes interrogées considèrent les conditions météorologiques extrêmes comme les plus susceptibles d’entraîner une crise à l’échelle mondiale en 2024 et presque tous les risques environnementaux figurent parmi les 10 premiers sur le long terme. Des dissonances dans la perception de ces risques existent : les jeunes répondants ont tendance à classer la perte de biodiversité et l’effondrement des écosystèmes comme des risques plus préoccupants que leurs aînés à un horizon de deux ans. Le secteur privé considère ces risques comme des préoccupations majeures à long terme, contrairement aux personnes interrogées issues de la société civile ou des pouvoirs publics, qui les envisagent à des horizons plus proches. Les conséquences d’un monde à + 3 °C sont explorées dans un sous-chapitre dédié : certains pays et communautés seront incapables de s’adapter aux effets d’un changement climatique rapide.

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