Revue

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Peut-on mesurer le travail domestique ?

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 50, décembre 1981

Le travail domestique, lorsqu’il est accompli sans contrepartie monétaire – ce qui est la plupart du temps le cas – n’est ni productif ni marchand. Du point de vue de la comptabilité nationale, il ne vaut donc rien : zéro. Cependant, l’éducation des enfants, c’est-à-dire finalement la reproduction de la société, fait partie du travail domestique. De ce point de vue, il est inestimable, il vaut tout : l’infini.

Entre ces deux extrêmes, peut-on le mesurer ? Le temps que le travail domestique requiert est énorme : globalement, le nombre d’heures qui y sont consacrées est supérieur au nombre d’heures passées par les actifs au travail professionnel. On s’efforce aussi dans cet article de fournir du travail domestique une évaluation monétaire. Les activités ménagères contribueraient à la valeur du PIB marchand pour un tiers ou pour les trois quarts, selon la méthode choisie. Si l’éventail est large, la proportion est dans tous les cas considérable.

#Femmes #France #Secteur informel