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Nouveaux emplois de services. Les dix services de solidarité

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 174, mars 1993

Si le chômage ne cesse d’augmenter, d’importants besoins, notamment en termes de services sociaux et d’entretien du patrimoine naturel, demeurent insatisfaits. Ne constituent-ils donc pas, s’est-on depuis longtemps demandé, d’importants gisements potentiels d’emplois, sous réserve bien évidemment qu’une demande solvable s’exprime ou, à défaut, que les besoins soient clairement identifiés et les emplois susceptibles d’y répondre, en tout ou partie, pris en charge par la collectivité.
L’idée en elle-même n’est pas neuve et a souvent été évoquée, y compris en faisant valoir que, plutôt que de payer les chômeurs à ne rien faire, mieux vaudrait les payer pour qu’ils assurent des fonctions d’utilité sociale. Assez curieusement toutefois, aucune évaluation précise n’avait à ce jour été réalisée simulant, aux niveaux micro et macro-économiques, quels seraient les coûts et bénéfices des mesures adoptées à cette fin.
Cet article rend compte des résultats d’une première simulation enfin réalisée. Si l’exercice – comme toute simulation d’ailleurs – demeure fragile, ne serait-ce qu’en raison des hypothèses adoptées, grand est néanmoins le mérite des auteurs d’avoir testé les coûts et les effets directs et indirects qu’aurait une politique visant ainsi délibérément à développer de tels emplois dont il apparaît que, si la rentabilité immédiate n’est pas assurée, la charge n’excéderait sûrement pas celui d’un chômage élevé et des mesures autrement plus lourdes financièrement et socialement, sans doute moins adaptées, qui sont souvent prises.

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