Depuis 1950, la maîtrise de la croissance démographique de l’agglomération parisienne ne cesse de dominer la politique nationale d’aménagement du territoire.
Longtemps, la stratégie des métropoles d’équilibre consistant à ériger en province des contrepoids à l’attraction exercée par la capitale sur les hommes et les activités, a paru apporter les moyens suffisants.
Mais, dès 1965, le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région de Paris soulignait la nécessité de porter en outre l’effort sur les villes moyennes du Bassin Parisien. Il montrait que le doublement, voire le triplement de leur population à l’échéance de la fin du siècle, s’imposait si l’on souhaitait contenir l’expansion de Paris dans les limites permettant son réaménagement interne.
L’ampleur des problèmes posés rendait, dès lors, indispensable de « dépasser les dimensions courantes de l’urbanisme ». Aussi, quatre secteurs géographiques, érigés en « Zone d’Appui », se sont-ils vus invités à dégager les voies et moyens d’une politique destinée à concentrer l’urbanisation autour de « villes capables d’exercer une attraction qui puisse entrer en concurrence avec celle de Paris.
Après la constitution d’outils d’étude appropriés dans la Basse-Seine, les vallées de l’Oise et de l’Aisne et la vallée de la Loire Moyenne, le Groupe Interministériel d’Aménagement du Bassin Parisien posait l’hypothèse qu’une politique aussi ambitieuse pouvait également être appliquée dans l’Est du Bassin Parisien, autour de la Zone d’Appui Nord Champenoise.
A un Comité de coordination réunissant responsables politiques et professionnels, à un Comité technique regroupant chefs de services administratifs et à une Équipe permanente d’étude, le Secrétariat Général de la Z.A.N.C., se voyait incomber la mission de vérifier les conditions d’application de cette politique et d’en déduire les conséquences aux plans des principes et de l’action d’aménagement.
Le présent document constitue en ce sens une étape importante.
Parallèlement à la constitution de dossiers d’ensemble, portant notamment sur les activités productives, les services, l’équipement touristique, les transports et les problèmes de l’eau, des travaux préparatoires aux Schémas Directeurs d’Aménagement et d’Urbanisme des principales agglomérations étaient entrepris au niveau local.
A partir de la synthèse des premiers résultats obtenus, il est aujourd’hui possible de dégager les convergences et de vérifier la compatibilité des projets des divers partenaires du développement : État, collectivités locales, décideurs privés, en montrant comment ils concourent au même objectif national : le rééquilibrage du Bassin Parisien vers l’Est.