Le Japon a toujours accordé aux réflexions à long terme une grande importance. Les agences gouvernementales, en étroite concertation avec les acteurs et de nombreuses instances spécialisées, élaborent des scénarios et des « visions » à dix ans qui, dans la plupart des cas, se sont avérés justes.
Guy Faure expose le processus d’élaboration de ces visions à long terme, rappelle les priorités des précédents plans décennaux et, surtout, rend compte de celles adoptées lors de l’étude réalisée en 1994.
Trois hypothèses sous-tendent ce plan : l’environnement international restera favorable, la déréglementation se poursuivra, la demande intérieure sera importante. Trois enjeux majeurs sont ensuite définis :
– Renforcer le leadership japonais dans les domaines scientifique et technologique et réorienter l’industrie sur douze domaines jugés particulièrement porteurs, propices à l’amélioration de la qualité de vie et générateurs d’emplois.
– Favoriser « une croissance douce » de nature à répondre à l’aspiration des Japonais en faveur d’une meilleure qualité de vie.
– Développer de nouvelles formes d’organisation des entreprises en conciliant mieux qu’auparavant performances économiques et progrès social (modèle Sony).
Les « visions » du MITI. Ou l'avenir radieux de l'industrie japonaise
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 216, janvier 1997
