Revue

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Les toits verts envahiront-ils les villes ?

La technique n’est pas nouvelle, puisqu’elle serait utilisée depuis des milliers d’années dans certains pays. Mais les toits végétalisés ou verts fleurissent depuis quelques années sur les toits de France et d’ailleurs, en réponse à certaines préoccupations environnementales et esthétiques. Comme son nom l’indique, un toit végétalisé est recouvert de végétation. Il peut être installé sur un toit plat ou à faible pente, et est constitué d’un mélange de terre et de végétaux plus ou moins denses et diversifiés.

Les toits végétalisés présenteraient des avantages à trois niveaux [1]. Au niveau global, ces toitures contribueraient à la lutte contre le réchauffement climatique et les pollutions atmosphériques (les végétaux absorbant du CO2 et certains polluants) en profitant des surfaces de toits plats inutilisés dans les villes.

Selon l’ADIVET (Association des toitures végétales) et le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), un toit doté d’une végétation dite extensive d’une épaisseur de 6 à 10 centimètres de hauteur permettrait aussi de dégrader jusqu’à 90 % du monoxyde de carbone et du butane présents dans l’air environnant. Un mètre carré d’un toit vert (gazon) capture environ 0,2 kg de particules en suspension dans l’air par jour [2]. Selon des chercheurs britanniques, les toitures et murs végétalisés seraient particulièrement efficaces lorsqu’ils sont installés sur des bâtiments élevés, car ils peuvent ainsi capter le CO2 et les polluants présents dans l’air, alors que les arbres les piègent au niveau du sol.

À l’échelle de la ville, elles participeraient à l’amélioration du cadre de vie et au « rafraîchissement » de l’air ambiant, les végétaux permettant d’absorber les r...