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Les métropoles mondiales de recherche : un duo sino-américain ?

Le classement de Shanghai des universités mondiales, publié chaque année depuis 2003 par l’université Jiao-tong, sur la base de plusieurs critères parmi lesquels le nombre de publications des chercheurs, a fait des émules puisque plusieurs publications et revues, en particulier le Times Higher Education et le groupe Nature(britannique mais appartenant à Springer), qui édite plusieurs revues scientifiques, proposent un classement des universités. Après avoir publié en avril 2020 un top 50 des institutions de recherche (universités et organismes de recherche) les plus performantes dans le monde, Nature a récidivé en septembre 2020 en publiant un indice des 100 premières cités scientifiques mondiales [1]. Ce classement ne concerne que les performances en recherche dans les sciences dites naturelles (la chimie, les sciences de la Terre et de l’environnement, les sciences de la vie et la physique), évaluées sur la base des articles publiés par les chercheurs dans 82 journaux internationaux. Il globalise les publications de l’ensemble des institutions scientifiques d’une ville (universités et organismes de recherche, ainsi que les laboratoires d’entreprise qui publient leurs travaux dans des revues). Au total, 243 villes ont été passées sous le microscope, certaines sont de grandes métropoles comme l’agglomération de New York et Paris Métropole (qui inclut Paris intra-muros et sa couronne, dont Saclay).

Le top 100 des cités scientifiques met en évidence un grand contraste entre d’une part des métropoles américaines et chinoises et un ensemble mondial de métropoles assez dispersé compte tenu de la démographie des pays : 28 villes américaines, 19 chinoises (a...