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Les manipulations de l’histoire

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 383, mars 2012

Les périodes de crise économique, par les conséquences sociales dramatiques qu’elles engendrent, constituent souvent – l’histoire peut en témoigner -, des tremplins à la montée de diverses formes d’extrémisme et de repli sur soi. Il est donc rassurant, actuellement, en Europe, de voir les gouvernements s’efforcer de se serrer les coudes et tenter de faire face collectivement aux déboires économiques qui frappent la plupart des pays européens. Une telle coopération aurait été inimaginable il y a quelques décennies, tant les conflits et ressentiments nationaux étaient ancrés dans les esprits ; elle témoigne du travail accompli, depuis la Seconde Guerre mondiale, pour apaiser ces esprits et faire émerger une lecture commune de l’histoire européenne récente.

Jean-François Drevet le montre bien dans cette tribune, afin de mettre en garde ceux qui, en Europe ou aux portes de l’Europe, pourraient se laisser tenter par une forme de falsification de l’histoire. Après un bref rappel historique de ce que de telles falsifications de l’histoire ont pu entraîner en Europe et de l’émergence d’une histoire apaisée, il revient sur diverses clarifications qui lui paraissent nécessaires en la matière, en particulier concernant deux pays tentés par une lecture quelque peu biaisée de leur histoire nationale : la Hongrie et la Turquie. Et de conclure sur l’importance et l’intérêt, pour tout pays, de « digérer » son histoire nationale, pour ne pas traîner éternellement des relents hostiles qui ne cadrent plus avec une Europe unie.

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