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Les entreprises au défi de l’ubiquité

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 372, mars 2011

Le perfectionnement croissant des technologies de l’information et leur diffusion dans les sociétés modernes ont habitué les individus à être en permanence, où qu’ils se trouvent, en contact avec leurs proches, voire connectés à leurs divers équipements privés (téléphone, messagerie, Internet…). Une telle ubiquité ne pouvait demeurer sans incidence sur la sphère professionnelle : comme le montre ici André-Yves Portnoff, s’appuyant sur diverses études récentes sur les aspirations de travail à distance des salariés et l’impact des technologies sur la relation à l’entreprise, les employés admettent de plus en plus difficilement de ne pas disposer de cette ubiquité d’intervention dans leur sphère professionnelle.

La prise de conscience des possibilités ouvertes par la technique donne un nouveau sens au télétravail partiel, qui devient le moyen d’une gestion plus flexible des temps privés et professionnels. Surtout, cela pourrait profiter à tous puisque plusieurs études confirment que cette flexibilité souhaitée par une majorité des salariés, lorsqu’elle est mise en œuvre, s’accompagne de gains de productivité sensibles et d’économies pour les entreprises, ainsi que d’effets positifs pour l’environnement. Mais le travail partiellement hors les murs implique un management moins taylorien des hommes et une stratégie d’exploitation de la mobilité qui constituent des ruptures culturelles pour beaucoup d’organisations, en particulier en France.

#Conditions de travail #Management #Nouvelles technologies