Les délocalisations vues d'Orient

Alors que le rapport Arthuis, dit Laurent Schwab, décrit les délocalisations comme un « cercle vicieux » qui entraînerait le chômage, lui-même provoquant une pression sur les revenus et les coûts qui entraînerait de nouvelles délocalisations, en Asie est faite une analyse diamétralement opposée : les investissements dans les pays à plus faible revenu étant considérés comme favorables au développement du tissu industriel et aux exportations, donc à la hausse des revenus et à la croissance de la demande…
D’ailleurs, souligne Laurent Schwab, les pays d’Asie (le Japon d’abord, la Corée et Taiwan ensuite) ont considérablement accru leurs investissements étrangers dans les pays moins développés du continent, mais aussi en Europe et aux États-Unis, créant sur place une heureuse dynamique de développement et prenant ailleurs d’importantes parts de marché.
Toute la question est de savoir si les Français se contentent d’une délocalisation à courte vue, consistant à sous-traiter là où c’est le moins cher pour vendre sur leur propre marché, ou si leurs investissements à l’étranger correspondent à une stratégie d’implantation durable sur de nouveaux marchés en forte expansion.