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Les biais cognitifs : entre nécessité et danger

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Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 428, jan.-fév. 2019

Toujours dans la série sur le cerveau ouverte dans ce numéro de Futuribles, Pascale Toscani pose, en introduction à son texte, une question qui nous est familière : pourquoi faut-il réfléchir avant de répondre à une question qui nous est posée ? Parce que, explique-t-elle, « notre cerveau travaille avant nous, avant que l’information n’arrive à notre conscience », qu’il est doué d’une capacité d’anticipation qui repose sur tout ce qu’il a enregistré dans le passé. Mais fouiller dans notre mémoire ne suffit pas et l’auteur nous montre l’inadéquation fréquente entre la question et la réponse selon les termes employés, les représentations de chacun, nos référents culturels…

À l’aide de nombreux exemples, l’auteur nous alerte sur nos biais cognitifs, une organisation de pensée trompeuse et faussement logique dont elle entend exposer quelques-unes des raisons explicatives. D’abord en précisant comment est organisé et fonctionne le cerveau des bébés, puis comment opèrent les apprentissages scolaires. Ensuite en reprenant, pour les approfondir, les deux systèmes de pensée mis en avant par Daniel Kahneman (la pensée automatique fondée sur la « mémoire procédurale » vs l’activité mentale, réflective et exigeante), afin de montrer le rôle essentiel que joue l’intelligence pour nous affranchir des idées reçues, des biais cognitifs et gérer les situations marquées par des « dissonances cognitives ».

#Cerveau #Programme d’études. Enseignement. Acquisition de connaissances