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La Turquie et l’Union européenne

Pour une politique apaisée

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 456, sept.-oct. 2023

En dépit d’une politique contestable et contestée dans bien des domaines (à commencer par l’économie), le président Recep Tayyip Erdoğan a été réélu à la tête de la Turquie, fin mai 2023, pour un troisième mandat. Bien des dirigeants européens souhaitaient sans doute un changement, nourrissant l’espoir de voir se détendre les relations entre Ankara et l’Union européenne, voire l’Alliance atlantique. Mais le peuple turc en a décidé autrement ; il va donc falloir s’en accommoder.

Dans ce contexte, Jean-François Drevet fait ici le point sur la nature et l’état actuel des relations entre la Turquie — pays pivot entre l’Europe, l’Asie, la Russie et le Moyen-Orient —, l’Union européenne et les États-Unis — de nouveau incontournables pour la défense européenne au travers de l’OTAN. Il revient tout d’abord sur les postures d’Ankara en matière économique et sur son jeu diplomatique, en particulier avec Moscou. Il pointe ensuite les évolutions qui se font jour dans la façon dont Washington et Bruxelles appréhendent la Turquie sur la scène internationale, soulignant que celle-ci n’est « plus aussi indispensable » qu’on le croit. Il précise enfin les éléments qui pourraient conduire à une nouvelle grammaire dans les relations entre Ankara, Bruxelles et Washington, favorisant une forme d’apaisement ; mais pour ce faire, les Occidentaux devront convaincre Recep Erdoğan de « renoncer au néo-ottomanisme » qui l’anime et sans doute afficher une plus grande fermeté à son égard.

#Politique étrangère #Relations internationales #Turquie #Union européenne