Ce livre propose une critique de la théorie darwinienne, qui met au premier plan le processus de la sélection naturelle, en proposant une autre vision de l’évolution dans la nature et de l’histoire humaine.
Tout d’abord, Daniel Milo analyse le darwinisme, notamment la sélection naturelle, et son influence idéologique. Le darwinisme comprend deux théories distinctes : l’évolution à proprement parler et la sélection naturelle. Fasciné par l’élevage des oiseaux, Darwin s’est inspiré du processus de la sélection artificielle des volatiles pour l’appliquer à la nature elle-même. Selon cette analogie, la sélection naturelle opère de manière continue comme la sélection artificielle opérée par les éleveurs. C’est dans la domestication qu’est née l’alliance objective entre le néodarwinisme et le capitalisme. Des principes tels que l’optimisation, l’innovation à tout prix, l’efficacité et la lutte permanente pour la survie se sont transmués en impératifs catégoriques. Selon l’auteur, il existe une parenté entre la sélection naturelle — la nature sait ce qu’elle fait — et la main invisible d’Adam Smith — on doit faire confiance aux marchés.
Daniel Milo ne nie pas la réalité de la sélection naturelle, mais seulement son intensité et sa fréquence. Selon lui, la sélection naturelle n’est qu’une force dans la nature. Les animaux domestiques sont anormaux, irréguliers et artificiels. Ils sont artificiels et ne peuvent pas se reproduire dans un état de nature. L’auteur montre que la théorie darwinienne est incapable d’expliquer l’existence d’animaux comme la girafe. Si la théorie de la sélection naturelle ne reposait que...