Revue

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La montée en puissance des collectivités en Europe

Big bang territorial. La France n’est pas seule à affronter les affres que de telles réformes suscitent. Depuis quelques décennies, d’amples mouvements de recomposition des territoires (compétences, tailles…) sont à l’œuvre dans différents pays européens. Ces réformes territoriales affectent dans le même temps nombre de régions et de métropoles européennes, parfois avec des allers-retours périlleux ou des dynamiques mises momentanément sous le boisseau. Quel serait le sens général de ces évolutions ? La dynamique dépasse une nouvelle vague de décentralisation car, dans bien des cas, l’autonomie est au rendez-vous : l’affranchissement (partiel) de l’action étatique, la prise de responsabilité basée sur la coopération et la flexibilité. Pourquoi ? Sous l’effet croissant de la « glocalisation », les régions métropolitaines s’affirment comme moteurs de la croissance, mais sont aussi les stimulatrices de la créativité et de ses croisements avec les nouvelles attentes. En définitive, c’est à cette aune que se mesure l’efficacité publique et sociale.

À nouveau, les villes s’avèreraient-elles être les « lièvres » du développement socioéconomique par rapport aux États, jugés aujourd’hui « tortues »? Après plusieurs siècles de domination de ces derniers, les grandes villes apparaissent à nouveau au centre des attentions ; la plupart du temps, il est vrai, lorsque leur montée en puissance se couple avec celle de leurs régions. Ces recompositions s’observent dans de nombreux pays européens. Notre parcours balaie tout d’abord les évolutions marquantes, depuis les pays les plus centralisés (par exemple, lorsque les collectivités disposent de moins de 10 % des moyens publics) jusqu’aux plus avancées (d’un tiers à plus de la moitié de ces moyens).

#Collectivités territoriales #Villes