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La journée d'un parisien au XXIe siècle

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 249, janvier 2000

Cet article que nous reproduisons dans notre rubrique « Futurs d’antan » relate la vie d’un Parisien au XXIe siècle telle que l’imaginait Octave Béliard en 1910.
Nos lecteurs liront sans nul doute cette description avec plaisir. Ils seront frappés vraisemblablement par le rôle essentiel que revêt aux yeux de l’auteur « la fée électricité » dont les bienfaits sont partout évoqués ainsi que ceux des transports, tant aériens que terrestres, qui permettent de circuler dans la ville à tous les étages, d’atteindre « Buénos-Ayres » en moins de trois heures et de nous relier à la Lune, dernier refuge des animaux (chevaux, chiens, chats, moutons…) qu’on ne trouve plus sur Terre qu’au Muséum d’histoire naturelle.
L’univers que décrit Octave Béliard est fort marqué par l’essor des technologies, notamment les robots domestiques et toutes sortes de machines qui permettent aux ouvriers d’achever leur travail à midi et de consacrer le reste du jour à s’informer et se divertir grâce à l’affichage céleste (mieux qu’Internet!), au téléphone (le visiophone), au phonocinématographe et au téléphotothéatrophone… Tout dans cette existence emprunte au progrès technologique, y compris la nourriture produite par « chimie culinaire », y compris le lait et le vin puisque de vache et de vigne rien ne reste hormis sur la Lune…
Extraordinaire témoignage sur les espoirs alors fondés sur le progrès des sciences et des techniques, le texte en revanche est assez pauvre, du moins au regard des préoccupations actuelles, sur le travail, les relations sociales et la cité. Celle-ci semble toutefois organisée selon un schéma assez simpliste : « l’extrême division des fortunes a supprimé les oisifs dans cette société où tous se partagent un effort modéré et sans rudesse, un travail manuel qu’on ne regarde plus comme avilissant ».

#Rétroprospective