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La fécondité française : atonie passagère ou affaissement durable?

Si la publication des données sur les naissances et la fécondité suscite encore en France quelques poussées de contentement, sinon de triomphalisme [1], celles-ci se font néanmoins plus rares. De leur point haut de 2010 à 2015, les naissances vivantes enregistrées en France métropolitaine ont, il est vrai, décliné de façon continue : de 802 000 à 762 000, soit une baisse de 5 % [2], qui résulte tout à la fois d’une contraction de 2 % de la population féminine en âge de procréer (âgée de 15 à 49 ans révolus) et d’un recul de 4,5 % du nombre moyen d’enfants par femme (de 2,02 à 1,93). Et ces naissances moins nombreuses sont, par ailleurs, le fait de femmes dont l’âge moyen a progressé d’une demi-année (de 30 ans à 30,5 ans).

La tendance à l’allongement du calendrier de la fécondité n’est pas spécifique à la France et n’est pas nouvelle, puisqu’elle date d’une quarantaine d’années. Mais, si elle se maintenait à l’avenir, elle pourrait rapidement interférer sur le niveau même de la fécondité. En effet, plus les femmes avancent en âge, plus leur fertilité diminue, et l’assistance médicale ne constitue encore qu’un remède très partiel.

De 1964 à 1976, lorsque la fécondité s&rsquo...