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La cote des villes

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 354, juillet-août 2009

À l’heure où l’économie est en berne, la concurrence entre villes pour attirer les entreprises, les talents, les touristes, ou pour fidéliser leurs habitants, pourrait se faire plus rude. La compétition entre grandes villes n’est pas un fait nouveau : elle existe depuis que les échanges entre pays existent, mais dans le contexte actuel d’une mondialisation accélérée, elle a pris un nouveau visage et les villes redoublent d’ingéniosité pour mettre en avant leurs atouts.
Parmi les moyens à leur disposition, les classements de tous ordres (ou benchmarking pour reprendre un terme anglais à la mode) sont de plus en plus sollicités : qu’ils reposent sur des critères objectifs ou des enquêtes plus subjectives, ils permettent aux villes de se situer les unes par rapport aux autres et d’adapter leur stratégie selon leurs atouts et leurs faiblesses. Émile Hooge a étudié en détail la plupart des classements existant aujourd’hui sur les grandes métropoles. Après avoir rappelé ce qui fonde les stratégies des villes dans leur concurrence internationale, il présente ici ces classements (European Cities of the Future, European Competitiveness Index, Quality of Living Index, European Cities Monitor, City Brands Index?), leurs principales caractéristiques, leur intérêt mais aussi leurs limites. Il montre aussi que de nouvelles scènes de compétition émergent, ajoutant aux deux grands domaines aujourd’hui investis par les villes dans leur communication (valeurs matérielles et valeurs d’image) deux possibles scènes complémentaires : les valeurs fonctionnelles et les valeurs identitaires.

#Compétitivité #Europe #Villes