Revue

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Henri Mendras, sociologue et prospectiviste

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 293, janvier 2004

Nous avons appris avec beaucoup de tristesse la mort d’Henri Mendras (1927-2003), qui fut un observateur particulièrement avisé des sociétés contemporaines et, par ses analyses toujours percutantes, apporta beaucoup à la prospective sociale. Membre fondateur de ce qui devint le  » groupe Futuribles « , il participa, depuis l’origine jusqu’à sa mort, à nos activités, jetant toujours un regard particulièrement lucide et profond sur l’évolution des sociétés occidentales.
Bruno Hérault a composé ici un texte à sa mémoire, qui reprend de larges extraits de deux temps de son oeuvre qui ont particulièrement marqué le parcours intellectuel d’Henri Mendras.
D’abord, La Fin des paysans (publié en 1967 dans la collection Futuribles), ouvrage dans lequel Henri Mendras décrivait avec une remarquable clairvoyance les mutations profondes de l’agriculture et du monde paysan, un  » futurible  » dont la pertinence demeure saisissante.
Ensuite, La Seconde Révolution française (Paris : Gallimard, 1988) et, 14 ans plus tard, La France que je vois (Paris : Autrement, 2002), dans lesquels Henri Mendras analysait les mutations profondes de la société française (ce qu’il appelait  » la modernité tardive « ) tout en montrant combien ce que d’autres dénonçaient comme des travers pouvait être décrypté de manière positive : par exemple,  » l’individualisme suscite son contraire, le renforcement des rapports sociaux  » ;  » si la société duale fait peur, c’est que l’égalité a fait de tels progrès que toute inégalité est devenue insupportable « …

#Rétroprospective #Sociologie