Dans son nouvel ouvrage, Lauren Bastide expose comment aller vers une société vraiment féministe.
Elle commence par rappeler qu’il n’existe pas de binarité d’organes reproducteurs et sexuels. La binarité du genre est ainsi construite socialement. Pour le justifier, elle s’appuie sur la théorie queer (Judtih Butler) et stipule que le genre est une construction sociale dans l’intérêt d’une société hétérosexuelle normée. Elle dénonce un décalage entre les lois et des traditions [1], et les aspirations des Français et notamment des jeunes qui ont de plus en plus de mal à se reconnaître dans les catégories femmes / hommes. Selon Lauren Bastide, « le futur est là » et il est sans genre, c’est-à-dire que chaque personne sera libre de vivre indépendamment des injonctions liées aux caractéristiques sexuelles biologiques. Les personnes déviant de la binarité des genres sont aujourd’hui victimes de violences institutionnelles et voient leurs droits humains bafoués. Les premières concernées sont les personnes intersexes, c’est-à-dire « nées avec des caractéristiques sexuelles (génitales, gonadiques ou chromosomiques) qui ne correspondent pas aux définitions binaires types des corps masculins ou féminins », qui subissent des mutilations sexuelles dès leur naissance pour être réassignée à un des deux sexes féminin ou masculin. ...
