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Formation professionnelle et apprentissage en France. Réussir autrement, avec ou sans l’Éducation nationale

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Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 412, mai-juin 2016

Régulièrement placés au cœur des priorités des gouvernements depuis des décennies, les jeunes, en France, n’en finissent pas de payer plus cher que les autres le prix de la crise économique qui affecte le pays depuis plus de 40 ans. Avec un taux de chômage de plus de 24 % parmi les actifs de 15 à 24 ans, et de 50 % parmi les jeunes non diplômés, la France se situe dans la moyenne haute des États européens comptant le plus de jeunes chômeurs. Au-delà des difficultés économiques – incontestables – qui entretiennent ce fléau, des facteurs plus structurels jouent sans doute aussi un rôle, à commencer par l’adéquation du système éducatif aux besoins de l’économie. Car si un jeune sur quatre en recherche d’emploi n’en trouve pas, certains secteurs sont, pour leur part, confrontés à des pénuries de main-d’œuvre, en particulier dans l’artisanat. Or, comme le soulignent ici Michel Godet et Yves Malier, le système éducatif français n’encourage pas beaucoup la formation professionnelle et l’apprentissage – pourtant déterminants dans l’accès à l’emploi des jeunes. Et en dépit d’annonces régulières des gouvernements visant à promouvoir l’enseignement professionnel, les effectifs d’élèves concernés régressent, de même que leurs conditions d’accueil. D’où l’appel, ici formulé par Michel Godet et Yves Malier, à un renforcement de ces filières éducatives, avec ou sans le concours de l’Éducation nationale.

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