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Fermes urbaines, le modèle se précise

Hasard du calendrier, les fermes Lufa annonçaient l’ouverture de la plus grande serre sur toit du monde à Montréal en mars 2020, afin d’y doubler la production hyperlocale de fruits et légumes. Début avril 2020, la première des trois tranches de la plus grande ferme urbaine d’Europe, sur le toit du Parc des expositions à Paris, s’achevait et en juillet, l’espace ouvrait au public. Le phénomène se développe dans de nombreuses grandes villes : Toronto, New York, Portland, Bruxelles, Montréal ou Paris.

On distingue souvent, au sein de l’agriculture urbaine, l’agriculture « sociale » constituée principalement de jardins partagés, et l’agriculture commerciale (des projets à vocation économique). À Montréal par exemple, on recense plus de 10 hectares de potagers et moins de 5 hectares d’agriculture commerciale.

En France, les jardins partagés, presque disparus dans les années 2000, se développent dans toutes les aires urbaines. Près de 400 jardins partagés se sont créés en un peu plus de 10 ans, souvent portés par des associations de quartier soutenues par les collectivités locales. En 2018, on en comptait 150 à Bordeaux et 255 en Île-de-France, contre une poignée en 2000.

Du côté de l’agriculture commerciale, Paris compte déjà une trentaine de fermes urbaines. ; Montréal, 35 ; 50 sur l’ensemble de Québec ; Bruxelles, 29 – selon le recensement du CRETAU (Carrefour de recherche d&r...