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Exclusion sociale, cités de transit en période de crise économique

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 74, février 1984

Depuis une vingtaine d’années, le terme exclusion sociale tend à se substituer à celui de pauvreté pour traduire certaines formes de dysfonctionnements de la société moderne. Ce changement de terminologie a une signification : il traduit une manière nouvelle d’appréhender le problème de la pauvreté dans un contexte économique et social nouveau. Cependant, à y regarder de près le mot  » exclusion  » n’a pas le même sens pour tous ceux qui en usent ; il paraît donc important d’examiner les différentes manières dont on a posé la question de l’exclusion sociale, à la suite de quoi il sera possible d’esquisser une problématique de l’exclusion sociale. Les hypothèses formulées ici ont pour support l’étude du cas particuliers des cités de transit. Ces dernières se présentent comme un matériau exemplaire pour plusieurs raisons : historiquement, la question de l’exclusion sociale est née en relation avec l’existence des bidonvilles dont les cités de transit traduisent en partie la manière dont on a traité le problème de leur suppression ; méthodologiquement, la cité de transit se présente comme une réalité sociale relativement bien circonscrite ; enfin, c’est la pratique sociale de l’auteur qui l’a conduit a appréhender la production des cités de transit comme processus d’exclusion sociale.
Cette problématique étant esquissée, il sera possible de mieux cerner les grands traits de l’évolution des cités de transit et de leur fonction, en particulier dans la période de crise économique actuelle.

#France #Habitat #Intégration sociale