Revue

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Europa. La dernière chance de l’Europe

Analyse de livre

L’ancien président de la République française, Valéry Giscard d’Estaing, a le grand mérite de rompre le silence assourdissant des leaders politiques français sur l’avenir devenu incertain du grand mouvement d’unification européenne qui a marqué le dernier siècle. Il tire la leçon de la profonde divergence qui oppose les pays décidés à poursuivre le processus d’intégration économique, monétaire et fiscale, et ceux qui se satisfont de la participation à un grand marché et récusent l’objectif d’une union plus étroite, ou se révèlent hors d’état d’y participer.

GISCARD D’ESTAING Valéry, « Europa. La dernière chance de l’Europe », XO Éditions, octobre 2014, 190 p.

Sa vision de l’avenir européen est celle d’une union limitée à une douzaine de membres, les six fondateurs, les deux ibériques, l’Autriche, la Finlande, la Pologne après son entrée dans l’eurozone, et l’Irlande si elle parvient à surmonter son particularisme référendaire. Baptisée Europa pour la distinguer de la grande Union européenne qui subsisterait, cette entité plus restreinte se donnerait comme objectif la mise en place « d’une Union monétaire, budgétaire et fiscale, ...