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Écologie politique : mutation et " autofiance "

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 27, octobre 1979

Dans les milieux où l’on se préoccupe de « développement », c’est surtout au Tiers Monde qu’on songe et l’on s’inquiète à juste titre de ce que l’indépendance acquise au plan politique reste fragile ou illusoire au plan économique. Pour libérer ces peuples et leur rendre leur dignité, il importe – plutôt que d’en faire des « assistés » par nos aumônes – qu’ils puissent subvenir par eux-mêmes à leurs besoins fondamentaux. Pour cela, il convient de les aider à prendre confiance dans leurs propres capacités et à les exercer sur place avec leurs propres ressources. C’est ce que les anglo-saxons appellent « self-reliance », dont le regretté Ernst F. Schumacher fut un brillant avocat avec ses propositions de technologies « douces », « appropriées » à leur usage comme à leurs usagers (« Small is beautiful »). Ce mot « self-reliance » est né, sauf erreur, à l’époque où Maurice Strong lançait celui d’« éco-développement » : deux concepts intimement liés. Mais c’est un des mérites de la réflexion écologique d’en avoir décelé de caractère universel : ni l’un ni l’autre ne doit être réservé aux seuls « PVD ». Nos pays mal sur-développés doivent s’en inspirer aussi.
#Développement durable #Pays développés #Pays en développement