Comment expliquer que notre civilisation détruise de manière systématique l’écosystème si essentiel à sa survie, ignore à ce point les dommages irréversibles qu’entraîne son modèle de développement sur son environnement ? Comment en sommes-nous arrivés à un tel divorce entre les hommes indéfiniment avides de puissance et leur fragile écosystème ? Au bord de l’abîme, l’alternative est simple : entre l’effondrement final et un renouveau spirituel impliquant une nouvelle alliance avec notre environnement et une nouvelle forme d’accomplissement individuel et collectif.
Telle est en substance l’alternative qui a été débattue lors de la table ronde de Futuribles International du 12 avril 2018, intitulée « l’Anthropocène, la terre et les hommes : rupture programmée ou nouvelle alliance ? ».
Cette table ronde était introduite par Dominique Bourg, philosophe, enseignant à la faculté des géosciences et de l’environnement de l’université de Lausanne, conseiller scientifique de Futuribles International, auteur de nombreux ouvrages, notamment de Transcendance et discours (Paris : éditions du Cerf, 1985), L’Homme-artifice (Paris : Gallimard, 1996), Vers une Démocratie écologique (avec K. Whiteside, Paris : éditions du Seuil, 2010), du Dictionnaire de la pensée écologique (avec A. Papaux, Paris : Presses universitaires de France, 2015) et qui vient de publier Inventer la démocratie du XXIe siècle. L’Assemblée citoyenne du futur (Paris : Les Liens qui libèrent, 2017) et Une nouvelle Terre (Paris : Desclée de Brouwer, 2018).
Dominique Bourg est interviewé par Hugues de Jouvenel quelques instants avant cette table ronde.