Revue

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Construire l’autonomie de l’Europe face à la Chine

Analyse de rapport

L’Union européenne (UE) a tardé à prendre en compte l’influence croissante de la Chine dans le monde et ce n’est qu’en 2019 que la Commission européenne a proposé une stratégie pour y faire face, sur la base d’un triptyque la considérant comme un « partenaire, concurrent commercial et rival systémique ». La relation de l’Europe avec la Chine est un enjeu important qui a conduit l’Institut Jacques Delors à constituer un groupe de travail sur cette question, présidé par Sylvie Bermann et dont Elvire Fabry a été rapporteur ; ce rapport en présente les conclusions.

FABRY Elvire, BERMANN Sylvie, « Construire l’autonomie de l’Europe face à la Chine », Institut Jacques Delors, rapport n° 124, décembre 2021, 156 p.

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Une quinzaine de contributions mettent en évidence l’évolution de la politique chinoise et ses implications pour l’Europe. Elles partent du constat que les relations entre l’Occident et la Chine se sont dégradées depuis une dizaine d’années. Celle-ci s’est certes mondialisée, mais à la politique d’ouverture extérieure et de modernisation initiée par Deng Xiaoping, a succédé une reprise en main de l’économie de la Chine par le parti communiste, sous la baguette de Xi Jinping avec la montée d’un nationalisme exacerbé par la rivalité sino-américaine. L’Europe considère désormais la Chine comme un rival systémique et économique, mais le triptyque de la Commission ne suffit pas pour définir une stratégie alors que ses relatio...