Revue

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Biomonitoring humain et gestion des risques sanitaires et environnementaux

Le biomonitoring humain consiste à analyser, au sein du corps d’une personne, la présence de substances toxiques (dans le sang, les urines, les cheveux, etc.). Cela permet de voir, par une analyse plus ou moins complexe, si l’environnement dans lequel évolue l’individu a ou non un impact sur son organisme et sa santé.

De nombreux pays ont recours à cette technique depuis quelques années, notamment l’Allemagne, qui a « biomonitoré » plus de 50 éléments chimiques au cours des 10 dernières années [1], l’ Espagne qui, grâce à BIOAMBIENT, effectue un suivi des populations actives au travail [2], ou la Belgique qui l’utilise pour comprendre l’impact de pesticides en zone rurale [3]. La Flandre est souvent présentée comme un exemple réussi de l’impact du biomonitoring sur les politiques publiques, témoignant d’un vrai lien entre les résultats établis et les politiques environnementales mises en place. Aujourd’hui, le biomonitoring humain change de dimension via les objets connectés et le big data, ce qui pourrait redonner du pouvoir aux citoyens face à certaines multinationales parfois opaques quant aux usages qu’elles font de produits chimiques. Après avoir présenté quelques exemples récents porteurs d’espoir, nous soulignerons les enjeux d’avenir du biomonitoring humain et leur complexité.

Quelles nouveautés en matière de biomonitoring humain ?

L’U.S. Air Force Research Laboratory, en coopération avec le Novel Devices Laboratory de l’université de Cincinnati, vient de mettre au point un pansement capable de « biomonitorer » la sueur afin de détecter des produ...