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Actualités prospectives n° 127

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 127, décembre 1988

Europe-Japon Bien que le ministère japonais du Commerce international et de l’Industrie (MITI) considère le projet « 1992 » comme « fondamentalement positif », les milieux du gouvernement et de la haute administration à Tokyo craignent que les Européens ne cherchent à se suffire à eux-mêmes et à écarter les importations japonaises. En tout cas, les responsables politiques nippons prennent le grand marché européen très au sérieux, de même que leurs compatriotes chefs d’entreprise, qui révisent leur stratégie européenne en conséquence. L’organisme japonais du commerce extérieur JETRO s’attend à voir le nombre des firmes nippones implantées dans la Communauté dépasser 500 d’ici à un ou deux ans, contre seulement 280 à la fin de 1987. De nombreuses sociétés japonaises ont l’intention de confier à un établissement unique l’ensemble de la commercialisation de leurs produits dans la Communauté. Des géants japonais, comme le sidérurgiste Kobe ou le spécialiste des fermetures à glissière Yoshida, envisagent de créer des divisions recherche en Europe. Quant à un autre « grand », Toyota, il attend que la Commission européenne définisse une politique communautaire de l’automobile pour déterminer sa propre approche du marché unique. On peut relever, enfin, le projet de Fuji de faire fabriquer en France des voitures particulières, avec l’intention explicite de se préparer pour « 1992 ».