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Actualités prospectives n° 213

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 213, octobre 1996

Dans Time du 15 août 1996, on trouvera un article de Michael Krantz consacré au futurism, le plus proche équivalent anglais du terme français « prospective ». Il débute par un constat absolument incontestable : « entre la révolution informatique et la fin de la guerre froide, entre l’enfantement laborieux de l’économie internationale et l’agonie de la famille nucléaire traditionnelle, la demande de prévisions solides assises sur une base scientifique est plus grande que jamais ». À cette demande correspond naturellement l’offre émanant des futurists dont l’activité est relativement récente puisque l’article remonte à peine un siècle en arrière, jusqu’aux trois grands ancêtres « Wells, Jules Verne et Orwell qui, sous le masque de la science-fiction, ont été des praticiens du futurism » ‘. Si les débuts sont européens, la réflexion moderne sur l’avenir est d’origine américaine, nous dit-on, donnant naissance à une profession qui a acquis sa crédibilité avec les travaux de Herman Kahn sur la guerre nucléaire (Thinking the Unthin-kable, 1962), tandis que Le choc du futur d’A. et H. Toffler a « apporté le futurism aux masses ».