Revue

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Le confinement, révélateur des inégalités de logement en France et moteur de changements ?

Le 21 avril 2020, l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) a publié des données sur les conditions de vie des ménages en confinement. Ces données concernent la suroccupation des logements et la spécificité des ménages concernés (familles monoparentales, personnes seules, pauvres, etc.) et elles sont accessibles sous forme de cartes et de tableaux en France et par territoire (régions et départements).

Les conséquences néfastes de la surpopulation des logements peuvent être décuplées en période de confinement. Quelques chiffres :

• Environ deux tiers de la population française vit en maison (dont 95 % ont un jardin) et un tiers donc vit en appartement.

En France, plus de cinq millions de personnes (8,2 % de la population) vivent dans un logement suroccupé [1]. La suroccupation touche surtout les ménages vivant en appartement (16,5 % d’entre eux) et dans les grandes agglomérations (74 % des personnes se trouvant dans un logement suroccupé vivent dans une grande agglomération, dont 40 % en région parisienne).

L’Île-de-France est donc la région la plus touchée par ce phénomène de la suroccupation. Et cette situation est encore plus marquée dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV) puisque plus de 25 % des ménages issus de ces quartiers vivent dans un logement suroccupé.

Les familles avec enfants sont les ménages les plus touchés par ce phénomène : un couple sur dix avec enfant(s) (de moin...