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L’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie

Ouverture de la négociation d’entrée dans l’Union européenne

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 462, sept.-oct. 2024

Après une période florissante durant laquelle les candidatures à l’entrée dans la Communauté européenne puis les adhésions effectives se sont succédé, depuis 2013 et l’entrée effective de la Croatie dans l’Union, le territoire européen ne s’est pas étendu. Il a même régressé suite au Brexit et à la sortie du Royaume-Uni en 2020. Cependant, le retour de la guerre sur le Vieux Continent a ravivé l’envie d’Europe dans certains pays directement ou indirectement menacés par la Russie. On l’a vu avec l’Ukraine dont la candidature a pu être présentée plus vite que prévu et dont les négociations d’adhésion ont été officiellement ouvertes en juin 2024, en même temps que celles de la Moldavie ; et la Géorgie ne devrait plus tarder à les rejoindre. Il est vrai, comme le rappelle ici Jean-François Drevet, que l’Union a montré, au fil du temps, sa capacité à préserver la paix sur un continent meurtri par des siècles d’affrontements, ainsi qu’à stimuler le développement socio-économique de ses États membres. Toutefois, s’agissant des nouvelles et futures candidatures, deux difficultés se font jour : l’impératif de respecter les critères d’adhésion en matière de valeurs démocratiques ; et la capacité de l’Union à continuer à maintenir la paix et la sécurité dans le contexte du retour de la guerre et d’une Alliance atlantique peu investie. Sur ce dernier point — le volet sécuritaire —, on voit mal comment l’Union pourrait inverser la vapeur à court ou moyen terme.

#Cadre institutionnel #Développement économique #Relations internationales #Union européenne