En France, on observe depuis quelques années une progression simultanée des entrées et des sorties de personnes. En revanche, le solde migratoire reste relativement stable depuis 30 ans : il oscille entre 50 000 et 100 000 personnes par an, soit 0,1 % à 0,2 % de la population. L’arrêt de l’immigration de travail au milieu des années 1970 a marqué une cassure, après 20 années de flux importants [1]. Après une pause entre le milieu des années 1970 et la fin des années 1980 (+ 20 000 à + 50 000 par an), ce solde a eu tendance à augmenter à nouveau avec des variations très irrégulières.
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Une nécessaire prudence dans l’utilisation des statistiques migratoires
Les données disponibles pour analyser le phénomène migratoire doivent être utilisées avec beaucoup de précautions. Le solde migratoire résulte de l’écart entre les entrées (l’immigration) et les sorties (l’émigration) durables du territoire français. Deux données qui sont des approximations car on mesure mal les entrées illégales, et les sorties ne sont pas connues directement faute de registre de population. En toute rigueur, le solde migratoire devrait être qualifié de solde migratoire « apparent ».
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Évolution du solde migratoire en France sur longue période
Champ : France métropolitaine.
Source : INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques)...
