La transition écologique et les objectifs de neutralité climatique ont rendu incontournable l’évolution vers la mobilité électrique — via notamment l’abandon programmé de la vente des véhicules thermiques neufs d’ici 2035 en Europe. Toutefois, deux études récentes soulignent l’impact du basculement vers un parc automobile tout-électrique sur la demande de métaux critiques — des matériaux pour lesquels la France comme l’Europe dépendent largement d’approvisionnements étrangers (principalement chinois). Elles présentent toutes les deux divers scénarios d’évolution de cette demande de métaux critiques, et leurs conclusions convergent : on ne pourra pas réussir une transition soutenable vers la mobilité électrique sans un accroissement de la sobriété, qu’il s’agisse de la taille des véhicules, de la puissance des batteries, de l’intensité d’utilisation des véhicules…
La demande de métaux critiques liés à la mobilité électrique
La sobriété, passage exigé
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 460, mai-juin 2024