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Le Canada parie sur l’analyse de la valeur

Les dépenses des entreprises et des administrations resteront sans doute contraintes au cours des prochaines années. Les futurs possibles dépendent fortement du niveau d’exploitation dans tous les domaines de différentes méthodes de décision et de travail qui ont toutes pour caractéristiques d’être participatives, de mobiliser le bon sens des parties prenantes et de construire une confiance aujourd’hui ébranlée. Un manifeste signé par 800 spécialistes [1] a réclamé en vain, il y a deux ans, un recours plus général à ces méthodes qui réduiraient les dysfonctionnements régulièrement soulignés par la Cour des comptes en France. Voici comment l’administration canadienne les exploite.

Au Canada aussi les citoyens, échaudés comme en Europe par la succession d’« affaires », attendent plus de transparence des responsables politiques et administratifs. Cette pression incite depuis quelques années les administrations canadiennes à exploiter l’« analyse de la valeur » pour une meilleure utilisation des fonds publics. Et les résultats sont là, comme l’expliquait à la Semaine de la valeur, organisée à Fribourg [2], la présidente de la Société canadienne d’analyse de la valeur, Lucie Parrot [3] : le ministère des Transports de l’Ontario estime à un milliard de dollars canadiens les économies réalisées ainsi en 10 ans.

Olaf Hemmer, l’un des organisateurs de la semaine fribourgeoise, résume la pratique de l’analyse de la valeur par trois questions : À q...