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Le tourisme en 2050 dans le Grand Est

Un permis touristique ? Une plate-forme de mobilité ? Des cabanes régénératives et des hôtels sous terre ou sous l’eau ? C’est peut-être à ça que pourrait ressembler le tourisme en 2050 dans la région Grand Est. Un exercice de design fiction réalisé par l’Agence régionale du tourisme Grand Est (ART GE) en collaboration avec Futuribles International, dans le cadre de la démarche « Tendances & prospective », a imaginé quatre capsules de futur touristique sous forme de vidéos.

Diffusées en avant-première lors de l’événement « Focus tourisme Grand Est » et conçues à partir de l’évolution globale des variables qui structurent la toile de fond à l’horizon 2050, ces capsules n’ont pas été imaginées comme des futurs souhaitables mais comme des futurs possibles. Elles ont pour vocation de surprendre et d’interpeller, et surtout de faire parler.

Capsule 1. Été 2050, mes vacances à impacts positifs dans le Grand Est

La première vidéo raconte un itinéraire touristique possible dans le Grand Est et qui s’inscrit dans une économie régénérative du tourisme. À l’entrée de la région, des plates-formes de mobilité sont mises en place : les touristes sont obligés d’y laisser leur véhicule et d’utiliser les moyens de transports locaux, comme le Métro pulse, respectueux de l’environnement. Les logements sont également régénératifs, ils produisent leur propre énergie et le surplus est redistribué dans le territoire.

L’idée de régénération qui transcende cette capsule s’illustre aussi dans la nature. Certains espaces sont interdits aux touristes pour que la nature puisse reprendre ses droits. Dans d’autres, les touristes sont invités à planter des arbres par exemple, une action qui leur permet de gagner des points sur leur permis touristique « Green Explore Grand Est ».

Capsule 2. Été 2050, mes hébergements souterrains en Grand Est

Dans cette deuxième capsule du futur, les étés sont particulièrement difficiles avec de très fortes températures qui impliquent un changement de pratiques en termes d’hébergements touristiques. Des hôtels ont été aménagés dans des caves qui servaient autrefois à produire du champagne, production impossible en 2050 à cause de la chaleur.

Le sous-sol des lacs sont également exploités dans ce sens, la vidéo montre par ailleurs que la faune a évolué avec le réchauffement. En 2050, le territoire est victime de graves incidents climatiques, comme de fortes sécheresses suivies de pluies torrentielles…

Capsule 3. Été 2050, ma sortie en Moselle avec l’école

La troisième vidéo évoque une sortie scolaire en 2050. Les visiteurs doivent demander une autorisation au territoire pour l’explorer. Un permis touristique est alors éventuellement accordé ; il a pour but de limiter l’impact sur l’environnement de son possesseur, grâce à un système de suivi et de mesure en ligne.

Cette capsule imagine les différentes avancées technologiques mises en place dans le tourisme en 2050, le guide touristique est un hologramme et les enfants peuvent voire à quoi ressemblait le paysage grâce à des casque de réalité augmentée — dans la vidéo, la Moselle est à sec.

Capsule 4. Été 2050, ma visite au musée archéologique du tourisme Grand Est

La quatrième capsule du futur raconte une visite au musée archéologique du tourisme, elle explique notamment les différents moyens de transport touristique utilisés dans les années 2020 et combien ils polluaient. Une phrase en particulier attire l’attention : « Le 6 juillet 2023, il y a eu 134 386 vols [d’avions]. C’est énorme ! » En 2050, les montgolfières électriques pourraient bien être un moyen de transport commun.

Narrées par une jeune fille s’adressant à ses grands-parents, ces capsules vidéo nous invitent à réfléchir sur l’avenir du tourisme en France, ce que nous souhaitons et ne souhaitons pas voir, mais surtout nous rappellent que nos actions et nos choix actuels ont des conséquences sur notre environnement et sur le futur.