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Comparaisons statistiques dans le temps et l’espace

Vertus et limites des données

en

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 458, jan.-fév. 2024

Lorsqu’on réfléchit à l’avenir, la question des indicateurs utilisés pour construire les analyses et servir de base aux projections est essentielle. Bien des indicateurs sont imparfaits, en témoignent les réflexions récurrentes sur la création de richesse ou sur la mesure du revenu national d’un pays, dont on sait qu’elles ne suffisent pas à estimer le bien-être d’une population. Mais au-delà même de la nature des indicateurs choisis, la question de la pertinence des comparaisons que l’on peut en faire dans le temps comme dans l’espace constitue un autre point d’attention sur lequel on s’attarde rarement. Or, comme le montre ici Jean Baneth, économiste ayant dirigé le département d’économie internationale de la Banque mondiale, il faut rester prudent en la matière et ne pas faire dire aux statistiques plus qu’elles ne peuvent signifier. Son article explique en effet que, selon la méthodologie utilisée pour calculer les indices de prix afin de procéder à des comparaisons dans le temps ou entre pays, selon le mode de comparaison retenu des prix des biens ou des niveaux de revenu (valeurs nominales ou parités de pouvoir d’achat), selon même le niveau de qualité des biens comparés, les conclusions de telles comparaisons statistiques peuvent changer substantiellement. Jean Baneth présente ici un certain nombre de subtilités (sinon biais) dans l’interprétation des comparaisons statistiques, afin que leurs utilisateurs disposent de quelques clefs pour éviter les écueils ou, à tout le moins, aient conscience de leurs limites.

#Analyse comparative #Indicateurs #Richesse #Sciences économiques