Les usages du sol en Bretagne

En effet, la question est essentielle pour la région dont la croissance démographique est importante et qui attire beaucoup d’investissements en résidence secondaire. Dans un contexte où le changement climatique érode les côtes et où l’urbanisation est un facteur majeur d’utilisation des sols, la Bretagne se classe seconde région française en termes de taux d’artificialisation des sols (derrière l’Île-de-France), mais le premier usage des sols y est agricole (59 % du territoire contre 62 % 10 ans plus tôt). Tandis que le contexte réglementaire national impose la zéro artificialisation nette (ZAN) à l’horizon 2050, l’étape intermédiaire en Bretagne est la réduction de 50 % de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers pour la période 2021-2031 par rapport à la période 2011-2021.

Dans l’exercice de prospective du CESER, la démographie, le changement climatique et la numérisation / automatisation sont considérés comme des tendances lourdes communes à tous les scénarios. Les auteurs ont identifié 25 variables déterminantes sur lesquelles sont construites des hypothèses prospectives dans trois domaines :

• les facteurs d’occupation des sols comme l’agriculture, l’habitat, la mobilité ou le tourisme ;
• les ressources naturelles liées aux sols comme les forêts, l’eau, les matériaux de construction ou les minerais ;
• le droit et les politiques publiques et de société comme la gouvernance, le droit de propriété, la politique publique de stockage du carbone, la prise en charge des catastrophes climatiques, la perception sociale du paysage et les tensions et conflits d’usage.

Chaque scénario est détaillé par une rétrospective des événements ayant conduit à la situation imaginée en 2060, des cartes et indicateurs décrivant l’usage des sols en 2060, une mise en situation fictive le 17 juin 2060, ainsi que par la présentation de chaque scénario selon quatre axes...