Revue

Revue

Vers une percée de l’informatique quantique ?

La publication récente des tests réalisés par Google sur ses calculateurs quantiques D-Wave 2X a suscité un emballement [1] devant l’arrivée, annoncée imminente, de cette nouvelle informatique aux capacités effrayantes, capable d’exécuter, à des vitesses phénoménales, des calculs inaccessibles aux machines actuelles, et de révolutionner des domaines comme la simulation de modèles de prévision météo ou la cryptographie. Google met par exemple ce système à profit pour accroître les performances de ses outils de reconnaissance optique, lesquels seraient parvenus à des résultats satisfaisants au prix d’un temps d’entraînement très diminué par rapport aux algorithmes conventionnels [2].

——————————————————————————————————————————————————
L’informatique quantique : principes théoriques

La possibilité théorique de l’informatique quantique a été formulée dès 1982 par le physicien Richard Feynman et s’appuie sur la manipulation d’unités d’information quantique, de qubits, aux caractéristiques liées aux lois de la mécanique quantique.

En mécanique classique, l’état d’une particule est décrit par les coordonnées de la position et de la vitesse. En mécanique quantique, il l’est par un vecteur dans un espace mathématique. Un système est une superposition d’états, tant qu’une mesure n’est pas effectuée.

Là où un système de 4 bits permet à un ordinateur classique de traiter successivement 16 états différents, un système de 4 qubi...