Revue

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Les nouveaux outils de détection des risques de catastrophe naturelle

Cette note a pour objectifs dans un premier temps de présenter les nouveaux outils de détection des risques de catastrophes naturelles, et dans un deuxième temps d’expliquer ce qu’ils changent concrètement pour les sociétés concernées, dans un contexte de changement climatique et dans la perspective de la prochaine conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP21).

Quels sont les nouveaux outils à disposition des ingénieurs ?

Le LiDAR (Light Detection And Ranging, ou télédétection au laser), dont on a beaucoup entendu parler dans le cadre de son usage pour les véhicules autonomes [1], est entré dans le monde de la détection des risques naturels. Par exemple, il permet une mesure précise des cendres volcaniques lors d’éruptions. Il a ainsi récemment été déployé en Argentine et est utilisé essentiellement par les aéroports [2]. Le LiDAR change aussi le suivi du trait de côte et donc des conséquences des grandes marées et autres tempêtes creusées. Les dunes côtières constituent en effet une protection naturelle contre les attaques de la mer. En France, l’université du Littoral Côte d’Opale mène des travaux de suivi de ces dunes en effectuant des mesures à l’aide de relevés LiDAR aéroportés qui permettent d’obtenir des mesures précises des variations de la morphologie côtière [3].

L’usage de satellites a aussi beaucoup progressé dans la détection des risques de catastrophes naturelles. Par exemple, auparavant, les résolutions spatiales pour suivre et analyser une potentielle catastrophe naturelle étaient de l’ordre de la centaine de kilomètres. Aujourd’hui, c’est de l’ordre ...