Revue

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Quelle place du spatial dans l’économie de la donnée à horizon 2035 ?

Dans le cadre du cycle 2022-2023 des travaux de Space’ibles, le CNES (Centre national d’études spatiales) a retenu Futuribles pour piloter et animer une étude prospective sur la place du spatial dans l’économie de la donnée, à l’horizon 2035.

Cette étude prospective a été engagée pour mettre en évidence les perspectives d’évolutions, à l’horizon 2035, de la place du spatial dans l’économie de la donnée, et à en déduire des recommandations stratégiques à destination des acteurs de l’écosystème spatial français et européen. Elle intervient dans un contexte où le secteur spatial est traversé par de profondes mutations (émergence du New Space depuis plusieurs années, multiplication des projets de constellations de satellites…), qui l’amènent à dépasser son seul domaine historique de l’exploration spatiale pilotée par les États, pour investir aussi celui de la production de services. En somme, le secteur spatial s’insère à grande vitesse dans le champ d’une économie de la donnée elle-même en transformation rapide.

L’étude visait à éclairer une question fondamentale : comment, dans un secteur spatial et dans une économie numérique de plus en plus dominés par les géants américains et chinois, l’Europe et la France peuvent-elles cultiver la singularité de leur positionnement, et défendre leurs intérêts ? Dans quelle mesure est-il possible de viser l’affirmation d’un secteur spatial européen résilient, souverain et compétitif ?

La démarche s’est déroulée en cinq ateliers, permettant d’explorer les transformations du spatial et de la donnée, pour aboutir à des préconisations stratégiques.

Elle a mobilisé des acteurs représentants la chaîne de valeur de l’économie de la donnée :

  • Des opérateurs d’infrastructures spatiales, par ailleurs producteurs de données d’observation ou de géolocalisation.
  • Des fournisseurs de services, soit à partir de données spatiales (acteurs du New Space), soit de données terrestres et spatiales.
  • Des utilisateurs « intermédiaires » de données, qui vont collecter, croiser et mettre à disposition des catalogues de données pour différents types d’utilisateurs.
  • Des utilisateurs « finaux » de données, qui seront les destinataires des données et services proposés.