Revue

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Durcissement des normes environnementales dans la construction

La réglementation environnementale (RE)2020, qui s’applique aux logements neufs depuis le 1er janvier 2022 et depuis juillet aux bâtiments tertiaires, a ajouté trois indicateurs aux trois indicateurs de la réglementation précédente sur les bâtiments neufs, la réglementation thermique (RT) de 2012.

La RT2012 avait introduit dans la réglementation pour la construction neuve l’indicateur de besoin bioclimatique (Bbio) qui pose une limite supérieure des besoins en chauffage, refroidissement et éclairage du bâtiment, dès l’esquisse du projet et indépendamment des équipements dont le bâti sera équipé.

À cet indicateur s’ajoutait la consommation en énergie primaire du bâtiment (CEP) qui limite la consommation énergétique du bâtiment à environ 50 kilowattheures par mètre carré (kWh/m2) en énergie primaire, en prenant en compte la nature de l’énergie utilisée [1]. La CEP maximale est modulée en fonction de la localisation géographique du bâtiment, dont l’altitude, et du type de bâtiment (logement, bureau ou commerce).

Enfin, pour le confort d’été, la température intérieure de confort (Tic) posait déjà une limite à la température intérieure du bâtiment après une séquence de cinq jours très chauds. La Tic est calculée et spécifique à chaque projet (exposition notamment), et concerne principalement l’inertie des parois, les protections solaires ou la ventilation nocturne.

Dans la RE2020, l’évaluation du besoin bioclimatique est plus sévère de 30 %. La Tic a changé de nom et devient l’indicateur DH, correspondant au nombre de degrés-heures d’inconfort thermique en été. Les trois indicateurs supplémentaires sont les suivants :
– le coefficient d’énergie primaire non renouvelable (où le bois, le solaire comptent pour zéro) ;
– l’indice « carbone construction », qui comptabilise les émissions liées à la production, au transport, à l’installation et au recycla...