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Les mouvements de résistance à la surveillance numérique

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Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 450, sept.-oct. 2022

Deux ans après le début de la crise sanitaire et le déploiement de mesures particulièrement strictes à l’égard des libertés, Futuribles a lancé une série autour de la problématique des libertés versus demande de protection, de surveillance de la population. Ouverte dans la revue précédente (449), cette série se poursuit dans ce numéro de rentrée, avec cet article de Marie Ségur consacré aux mouvements de résistance à la surveillance numérique. Car les évolutions très rapides des technologies de l’information ces dernières décennies, porteuses de nouvelles fonctionnalités et de nombreuses opportunités pour les utilisateurs, ont aussi pour corollaire la diffusion de quantités de données et informations, peu ou pas sécurisées, susceptibles d’être captées et exploitées par toute sorte d’acteurs, privés comme publics. Consciemment ou non, les utilisateurs de ces technologies diffusent un grand nombre de données personnelles permettant à des tiers de mieux les connaître, de les démarcher, de les surveiller… Dans ce contexte, dès le début de l’informatisation et de l’Internet, des mouvements se sont élevés contre les risques que cela pouvait induire à l’égard de la vie privée et contre les pratiques de contrôle que ces technologies portaient en germe. Marie Ségur montre comment ont émergé ces mouvements de résistance à la surveillance numérique ; elle présente les principaux collectifs qui les composent, leurs principes et méthodes d’action. Elle précise aussi les évolutions récentes, les limites et les perspectives qui pourraient se dessiner, notamment par le biais de la réglementation ou d’actions judiciaires.
#Mouvements sociaux #Technologie de l’information #Vie privée