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Sous-emploi et difficultés de recrutement en France. Les enjeux de la formation professionnelle

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Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 446, jan.-fév. 2022

Si le taux de chômage en France, au milieu de l’automne 2021, baisse sensiblement, il reste nettement supérieur à celui des autres pays de la zone euro. Cependant, alors que les créations d’emplois sont dynamiques, le nombre d’offres non satisfaites, sujet d’âpres polémiques, révèle à nouveau le défaut d’adéquation entre l’offre et la demande. Comment expliquer ce phénomène ? Paul Santelmann montre ici combien le problème est complexe, car lié à une multitude de facteurs : le faible niveau d’emploi des jeunes et des seniors, l’écart entre les diplômes obtenus et les qualifications requises, les disparités régionales…, sans même parler ici de la formation tout au long de la vie qui, malgré différentes réformes, semble demeurer très inefficace, notamment en raison du maquis d’acteurs qui interviennent, au sein de l’administration et des centres de formation, sans être suffisamment au fait des besoins des entreprises. Paul Santelmann décrit ici la situation particulière du marché du travail français, examine le rôle des différents canaux de recrutement existants, et montre surtout combien la formation professionnelle est défaillante pour assurer l’appariement entre l’offre et la demande, ainsi que permettre une meilleure mobilité professionnelle. Compte tenu de la disparité des situations, suivant les secteurs d’activité et les bassins d’emploi, il devient urgent, à la lecture de cette analyse, de revoir les modalités de fonctionnement de la formation en France, de sorte qu’elle puisse répondre efficacement aux besoins au plus près du terrain – ce qui implique manifestement d’en décentraliser le pilotage et la gestion.
#Covid-19 #Formation #Marché du travail #Pénurie de main d’œuvre