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Éducation : le poids croissant de standards internationaux

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 410, jan.-fév. 2016

Les études comparatives sur l’éducation menées par diverses instances internationales, publiques ou privées, ont conduit à des analyses et recommandations ayant une influence importante sur les politiques éducatives nationales ou infranationales. C’est en particulier le cas de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), avec notamment sa publication annuelle d’indicateurs et les évaluations menées tous les trois ans dans le cadre de son Programme international de suivi des acquis des élèves de 15 ans (PISA), qui a eu un profond retentissement dans de nombreux pays. À quoi il faut ajouter, pour les pays membres de l’Union européenne, les études et les outils élaborés par la Commission européenne à travers la « méthode ouverte de coordination ».

Alain Michel analyse ici dans quelle mesure l’impact de PISA et celui des recommandations européennes conduisent à une certaine homogénéisation des politiques éducatives et de ce que l’on appelle les curriculums, autrement dit les programmes d’enseignement (contenus, objectifs, modes d’évaluation, articulation…). Il examine également la pertinence des critiques adressées à l’influence d’une vision jugée trop exclusivement économiste de l’éducation véhiculée par l’OCDE, et la réalité du soft power que celle-ci exercerait sur les politiques nationales d’éducation – un pouvoir qui certes pousse à la convergence, mais sans uniformisation des systèmes éducatifs pour le moment.

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