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Quel statut pour les beaux-parents ?

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 406, mai-juin 2015

L’année 2013 a été marquée, en France, par de nombreuses manifestations de tenants de la famille traditionnelle, opposés à la loi (depuis promulguée) ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. Au-delà de ces contestations, force est de constater que les modèles familiaux des années 2010 sont bien différents de ceux qui prévalaient encore il y a une cinquantaine d’années : recul du mariage, développement des unions libres et pactes civils de solidarité, banalisation du divorce, progression des naissances hors mariage, recompositions familiales, etc. Ces évolutions se sont accompagnées, au fil du temps, d’une adaptation du droit, en France, visant à tenir compte de ces nouvelles situations et, en particulier, des intérêts des enfants concernés par ces nouveaux modèles familiaux. Restent cependant encore quelques vides juridiques suscitant bien des débats. C’est en particulier le cas s’agissant des beaux-parents entendus comme conjoints d’une personne ayant des enfants issus d’une précédente union, dans le cas d’une famille recomposée. En 2011, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), 940 000 enfants vivaient avec un de leurs parents et un beau-parent, soit près de 7 % des mineurs vivant en famille en France. La tendance étant plutôt ascendante, la question de la place du beau-parent dans la vie familiale mérite attention ; Julien Damon nous en présente ici les grands enjeux et les difficultés inhérentes à la mise en place d’un statut spécifique.

#Droit. Législation #Famille #France