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La protection sociale, un investissement d’avenir

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 397, nov.-déc. 2013

Dans le contexte de crise budgétaire qui affecte la France depuis de longues années, le déficit récurrent de la Sécurité sociale constitue un sujet de débat majeur, débat dans lequel la pertinence du système de protection sociale « à la française » est parfois remise en cause. Il est vrai que la situation a bien changé entre 1945, date à laquelle ce système a vu le jour dans une période de plein emploi et de baby-boom, et aujourd’hui, où chômage et vieillissement démographique se cumulent, induisant des dépenses de sécurité sociale que la France peine à financer.

Pourtant, comme le montre ici Alain Villemeur, la protection sociale constitue un véritable investissement d’avenir, dès lors qu’elle est correctement ciblée. La démonstration économique, qui a tardé à venir, en a été faite en ce qui concerne notamment l’éducation et l’accueil des jeunes enfants, mais également l’investissement dans la santé et dans l’encouragement du travail des seniors (le « vieillissement actif »). Alain Villemeur, s’appuyant sur des études et des comparaisons internationales, précise ici l’intérêt de l’investissement dans ces champs de la protection sociale, et les retombées positives qu’il peut engendrer. Il examine ensuite les différentes pistes de financement possibles, en France, en faveur de la mise en œuvre de tels investissements d’avenir qui, selon lui, doivent préfigurer un changement de paradigme, l’État-providence cédant peu à peu la place à un État social investisseur.

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